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LORGNETTE ALSACIENNE
18 février 2017

Les belles rencontres autour du monde : IRAN

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...... "Depuis dix ans, l’Obernois Eric Schambion et sa femme n’ont plus de domicile. Ils ont tout quitté pour se lancer dans un voyage à durée indéterminée autour du monde. À vélo. Après l’origine de leur projet incroyable (DNA du 11 février) , plongée dans les pays traversés et les populations rencontrées.


Plus de dix ans qu’Eric Schambion, d’Obernai, est parti sur les routes du monde à vélo avec sa femme, l’Américaine Amaya Williams, sans retour par la case maison. Une vie difficile à imaginer au quotidien, racontée comme une compilation de moments extraordinaires.

« En fait, il avait laissé deux cocas au bord de la route, avec des glaçons ! »

Dans un monde qu’on croit parfois violent et piégé comme jamais, le couple a vécu très peu de galères. Mêmes dans des régions inhospitalières à bicyclette. « Dans le désert australien, on a été obligés de prévoir notre plus longue étape du voyage — 220 km — parce qu’il n’y avait pas de point d’eau. Il faisait très chaud. Un véhicule s’est arrêté au loin devant nous, au milieu de rien. On a essayé de le rattraper, mais il est parti. On s’est dit que ce n’était vraiment pas sympa. En fait, il avait laissé deux cocas au bord de la route, avec des glaçons ! »

Ces gens qu’ils appellent les road angels (anges de la route), c’est en Iran qu’ils en ont rencontré le plus. C’était au début du printemps dernier. « On nous arrêtait chaque jour quatre ou cinq fois pour nous donner des fruits ou du chocolat. C’était incroyable ! On n’arrivait pas à tout manger. Mais on ne pouvait pas refuser, ce n’est pas poli. Alors on finissait nos journées bien chargés. »

L’Iran, au-delà des préjugés

L’Iran, ce pays qui a su conserver toute la magie de l’ancienne Perse, mais a dégradé son image auprès de l’Occident. L’Iran, dont les blogs de voyageurs louent unanimement l’exceptionnelle hospitalité. Eric et Amaya n’ont vu ça nulle part ailleurs : « Les gens nous suppliaient de venir dormir chez eux ! Ils préparaient le repas, cherchaient toute la famille. C’était adorable mais fatigant, on devait parfois refuser. Ils insistaient pour qu’on aille au moins poser notre tente dans une mosquée. Et une heure plus tard, ils revenaient avec un repas. »

Ils ont découvert un peuple meurtri par l’image que leur donne le contexte géopolitique : « Ils étaient très curieux et avaient envie d’expliquer que la politique de leur gouvernement est une chose, mais que la bonté d’un peuple en est une autre. »

Après l’Iran, ils ont enchaîné avec deux mois au sultanat d’Oman, voisin de l’Arabie Saoudite. « Une des plus grandes surprises en dix ans, vibre encore Amaya. On a emprunté une route côtière entre mer, montagne et désert qui reste la plus belle de notre voyage. »

L’Amérique du Sud : les plus mauvais souvenirs

Finalement, c’est en traversant l’Amérique latine, en 2011, qu’ils ont essuyé les moments les plus compliqués. Immobilisés dix jours par la dengue en Guyane. Touchés par le paludisme et la fièvre typhoïde. « La première fois qu’on a eu le palu, c’était un peu le drame, rigole aujourd’hui Eric. Mais on est devenus experts. On n’a pas le choix quand on est dans des endroits reculés. »

L’Amérique du Sud leur laissera un goût amer pour une autre raison. « Éric s’est fait voler son vélo dans la cour de l’hôtel en Bolivie avec toutes ses affaires : l’ordinateur, les pièces de rechanges, les outils pour réparer les vélos », indique Amaya, qui perd soudain son ton enjoué. Dégoûtés et contraints de se rééquiper, ils rentrent aux États-Unis avant de repartir. Mais pas au Pérou et en Équateur, prochains pays au programme. « On n’a pas envie d’y retourner de suite », disent-ils encore six ans après.

Ils en profitent pour explorer l’Alaska et l’Alberta, où ils doivent faire face à d’autres voleurs : les ours bruns. Ils en ont compté 37 sur leur périple. « Le soir, on accrochait notre nourriture avec une corde dans les arbres pour ne pas les attirer », raconte Amaya.

À l’extrémité ouest du continent américain, leurs regards se perdent dans l’immensité de l’océan Pacifique. Et se figurent les côtes asiatiques au loin. Leur prochaine étape sera Hong Kong. Le vol le moins cher. L’arrivée la plus chaotique. Jamais ils n’ont vu circulation automobile aussi dangereuse. Ni à Beyrouth, ni au Caire. « C’était du suicide. » Leur survie : un ferry pour la Chine. Pays dont ils gardent un souvenir fantastique par ses contrastes. Un de ceux qu’ils veulent revoir. Leur escapade asiatique les a emmenés d’un col de l’Himalaya à 5 200 mètres d’altitude — un de leurs rares défis sportifs — au Japon et au Laos en passant par les îles indonésiennes reculées puis le Timor oriental.

Tensions ethniques en Asie

Une Asie pas toujours paisible. Ils ont vu les conflits ethniques qui minent des villages des Philippines comme des villages brûlés au nord-est de l’Inde. « Les gens n’avaient pas le droit de passer d’un village à l’autre. L’armée nous a dit que c’était OK pour nous, mais l’ambiance était étrange, on était seuls sur la route », raconte avec gravité Amaya. Seuls, ils ne l’ont pas toujours été. Surtout pas au Bangladesh. « C’est là où l’engouement était le plus fort. Une fois, tout d’un coup, on avait une centaine de personnes très excitées autour de nous. Ils restaient toujours à une distance d’environ deux mètres et posaient plein de questions. On ne se sentait pas forcément à l’aise. »

Actuellement en Floride avant de remonter la côte Est des États-Unis, ils ont leur billet pour Almaty (Kazakhstan) le 14 avril.

Dernier épisode le week-end prochain :
« Éviter l’ennui, préparer l’avenir » Site web (en anglais) : w

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GUILLAUME MULLER
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