Désinfection de chariots, enfin un vecteur de propagation en moins !

LES DNA COMMUNIQUENT:

Caddie désinfecte les chariots

Outre les chariots, l’entreprise Caddie, à Dettwiller, propose aussi une machine de désinfection rapide par rayons ultraviolets.

Caddie ne se limite pas à des chariots. L’entreprise de Dettwiller, qui achève un plan social qui l’amènera à fermer son site historique de Drusenheim et à supprimer 51 postes d’ici février 2021, soit un quart de ses effectifs, propose aux enseignes de la grande distribution toute une gamme de services et produits.

C’est dans ce cadre que la société, officiellement baptisée Les Ateliers réunis Caddie, a développé une machine de désinfection rapide de ses chariots. « Nous n’y pensions pas du tout avant que la crise du Covid-19 nous oblige à réfléchir à cette problématique », reconnaît Stéphane Dedieu, le PDG.

Concrètement, la machine se présente comme un tunnel dans lequel le client place son chariot. Un produit d’origine minérale naturelle, « sans effets secondaires », insiste Caddie, est alors appliqué par l’émission de rayons ultraviolets permettant d’éliminer bactéries et virus. Le tout en moins de dix secondes.

« Cet appareil nettoie tous les chariots y compris ceux en plastique », précise Stéphane Dedieu. « La désinfection par les gens pose parfois problème dans la mesure où l’agressivité des produits utilisés détériore les plastiques », ajoute le PDG de Caddie, dont une filiale utilise aussi un camion qui tourne pour nettoyer régulièrement l’ensemble du parc de chariots dans les magasins.

« Les retours des clients sont très bons. Ils y trouvent confort et sécurité », résume Gérard Grimmer, directeur du magasin Intermarché de Haguenau, qui a investi pour acheter une telle machine.

« La désinfection avec gel et papier est beaucoup plus laborieuse. Là, les gens arrivent, appuient sur un bouton et, pendant la dizaine de secondes que dure l’opération, ils se désinfectent les mains avec le gel hydroalcoolique. On a apposé un support d’information mais les clients ont vite compris. Ce n’est pas obligatoire, libre à chacun de l’utiliser, mais c’est très utile », constate le directeur du magasin.

« Ce n’est pas le cœur de métier de Caddie, mais c’est un marché de niche supplémentaire », se console Stéphane Dedieu, qui manque de visibilité en cette année bouleversée par la crise du Covid-19.

« Au début de l’année, nous avions de bons carnets de commandes, mais la crise a perturbé toute la chaîne d’approvisionnement. Transports, paiements… Tout est plus compliqué, mais la fermeture du site de Drusenheim d’ici février et le merveilleux outil dont nous disposons à Dettwiller, où nous avons investi 13 M€ [millions d’euros] en trois ans, vont nous permettre de rebondir », assure le PDG de Caddie, qui devrait enregistrer une chute de son chiffre d’affaires de plus de 30 %, à 20 M€, contre 30 M€ en 2019.

Plus prometteur que les machines de décontamination, le chariot intelligent, en test chez Monoprix, est l’enjeu des prochaines années pour Caddie. Ce chariot connecté scanne les produits et permet de payer sans s’arrêter à la caisse. Laurent BODIN »