DANCES PRES DE CHEZ NOUS !

C’est dans une ambiance tamisée de lounge-bar et au rythme de la deep-house que le Canotier a repris vie. Les vinyles fixés aux murs ont laissé place à une décoration colorée mais épurée. Le dancing, qui accueille chaque semaine une poignée d’orchestres pour l’animation musicale, fait aussi office de bar et de discothèque depuis le début de l’été.

« Notre cœur de cible : la tranche des 30 à 50 ans »

Il a fallu deux mois de travaux à David Hemery, son nouveau propriétaire, pour lui donner une seconde jeunesse. La piste de danse de 54 m² a été refaite, le bar customisé, le rideau de scène changé. « Nous avons dû enlever la moquette, parsemée de brûlures de cigarettes », raconte sa femme Yasmina, qui l’aide dans la gestion de l’établissement.

Un espace fumeur, un petit salon et une terrasse ont été créés pour le confort des visiteurs. Des changements très appréciés par les habitués, comme Monique Kress et Nicolas Reinhardt, présents chaque week-end pour danser.

David a investi 30 000 € dans la rénovation du Canotier, en plus des 120 000 € mis sur la table pour l’achat du fonds de commerce. Sa priorité a été l’aménagement d’une nouvelle cuisine.

À terme, le couple aimerait changer les tables, qui offrent une capacité de cent places assises. Michel et Péa, fréquentant pour la deuxième fois la salle, approuvent : « La disposition actuelle n’est pas pratique quand on veut aller danser. »

En donnant au Canotier un nouveau visage, David espère rajeunir la clientèle, jusqu’alors composée de plus de 60 ans. « Notre cœur de cible est désormais la tranche des 30 à 50 ans », confie le gérant. Les thés dansants seront proposés le dimanche et pour les trentenaires, le couple mise sur de nouvelles animations : des soirées à thème – spéciales célibataires, femmes ou karaoké – sont programmées.

« Le samedi 8 octobre, nous ferons une soirée latino où Tino, un professeur de danse, donnera des leçons en faisant participer le public », annonce David, qui songe à organiser une soirée cabaret et à privatiser le Canotier pour des anniversaires ou des séminaires d’entreprises.

Connu depuis plus de 20 ans

Ouvrir une discothèque était pour David, saxophoniste depuis son plus jeune âge, un rêve d’enfant. « Je cherchais un lieu entre Colmar et Strasbourg, le Canotier a tout de suite attiré mon attention, il a un fort potentiel », confie-t-il. L’ancien logisticien, qui a travaillé une majeure partie de sa vie en Suisse, a saisi cette opportunité dans sa région natale après avoir effectué les démarches pour le permis d’exploitation et créé une SARL, Hydy-haus, pour en assurer la gestion. « Je l’ai appelé Le Canotier The-New, conservant son ancien nom connu depuis déjà plus de vingt ans. »

La fermeture du dancing durant neuf mois a cependant fait chuter le nombre de clients. Vendredi dernier, une dizaine de couples enchaînaient quelques pas de danses vers 21 h. Une affluence qui décevait quelque peu Bernard Senn, un septuagénaire en quête de l’âme sœur.

Christiane Saint-Dizier, venue spécialement d’Épinal, avouait avoir du mal avec le changement de ton : « Le lieu est devenu trop sombre et l’accueil est trop impersonnel ». Pour elle, « il faut choisir : on ne peut pas s’adresser à la fois aux jeunes et aux personnes âgées. »

Véronique Pfeffer, qui avait fait le déplacement depuis Mommenheim pour faire des rencontres et danser, se montrait à l’inverse satisfaite : « Ce qui est bien ici, c’est qu’il n’y a plus d’âge, on rencontre aussi bien des jeunes que des vieux. »

David souhaite qu’avec la rentrée, les danseurs soient de retour, avec l’espoir que le Canotier The-New accueille plus de 150 danseurs, comme à ses débuts.

Le Canotier, 3 rue Mercure à Mutzig, ouvert le mercredi et le jeudi de 17 h à 1 h avec entrée gratuite. Vendredi et samedi de 17 h à 3 h avec une entrée à 10 €. Ouverture le dimanche sur réservation. Prochain événement : repas sanglier à la broche avec l’orchestre Romantica samedi 24 septembre. Page Facebook : Le canotier The-New.

CÉLIA GARCIA-MONTERO ".... DNA