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LORGNETTE ALSACIENNE
16 juillet 2017

Prévenir est aussi efficace que guérir, qu'elle aide apporter au PPRI ?

 

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Prévenir est aussi efficace que guérir ?

Les douleurs des sinistrés de 1990.

Vallée de la Bruche, Vers un plan de prévention.

Le Risque inondation:

Les experts ont cartographié le « risque inondation » et les enjeux induits, dans la vallée de la Bruche. Ce travail débouchera sur la mise en place d’un plan de prévention, fin 2018. Deux réunions publiques viennent de se tenir à Molsheim puis Schirmeck.

 

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La carte de « l’aléa inondation par débordement de la Bruche sur le territoire » de la communauté de communes de la Région de Molsheim Mutzig (soit 16 communes de Niederhaslach à eurométropole). Les couleurs représentent l’intensité de l’aléa avec : en bleu clair, l’aléa faible ; en bleu foncé, l’aléa moyen ; en orange, l’aléa fort ; en rouge, l’aléa très fort. document remis - DDT.

Il s’agit par ces réunions publiques de présenter le PPRI de la Bruche, qui s’étend de Saulxures à l’Eurométropole de Strasbourg. PPRI, pour « Plan de Prévention du Risque Inondation ». Les experts expliquent aux citoyens la démarche globale, ainsi que les aléas déjà recensés avec les enjeux induits.

À l’automne, ils reviendront devant les élus et organismes associés avec les projets de zonage et de règlement. Éventuellement modifiés, ces derniers seront ensuite soumis à enquête publique, avant d’être ajustés et approuvés par arrêté. A priori, fin 2018. Étape qui rendra le plan immédiatement applicable.

Le PPRI est donc un document élaboré par l’État (ici, les services de la préfecture du Bas-Rhin). Il fait référence en zone inondable, les décisions en matière d’urbanisme doivent le respecter. Instituée par la loi Barnier de 1995, la procédure consiste donc à produire une carte et un règlement. « C’est une photographie », appuient les professionnels.

Ce risque correspond à la crue centennale

La carte, dite « d’aléas », modélise le « risque inondation ». Ce risque correspond à la crue centennale : celle qui a 1 % de risque de se produire chaque année. Pour le calculer, les experts incluent les « décennales », mais surtout croisent des études hydrologiques et topographiques : quel débit ? quel écoulement ?

Pour déterminer le second, sont recensés les obstacles, tels que digues, ouvrages d’art, voies routières ou ferrées, ainsi que les ruptures envisagées, par submersion, affouillement ou érosion. Sur le bassin versant de la Bruche, quelque 80 ouvrages ont été comptabilisés, dont bon nombre seraient noyés en cas de crue centennale. Le PPRI constate leur existence en estimant leur résistance. Pour ce qui est de leur solidité, la com’com de la région Molsheim-Mutzig a engagé un diagnostic.

Trois grands secteurs

Trois grands secteurs sont cartographiés :

1. Ceux où les nouvelles constructions sont interdites, sauf exception, en raison d’un risque pour les vies humaines

2. Ceux où les constructions sont autorisées, sous respect de certaines conditions

3. Ceux où les constructions sont interdites, pour préserver le champ d’expansion des crues.

Deux autres volets réduisent la vulnérabilité des bâtiments existants en zone inondable et intègrent cette nouvelle connaissance du risque dans le plan de sauvegarde communal.

Les PPRI se sont développés dans les années 2000. En France, 20 000 communes sont couvertes et, en Alsace, si le Haut-Rhin l’est (depuis 2008), le Bas-Rhin y travaille. Les études sont en cours, au niveau de l’Eurométropole (et en amont), de la Moder et de la Zinsel (secteur de Haguenau), du Giessen et de la Liepvrette (secteur de Sélestat). 160 villes et villages sont concernés.

Sageece et Sdage

Pour la Bruche, la réflexion a commencé en 2011. Elle s’est appuyée sur celle qu’a menée de son côté le Département (avec le Sageece (Schéma d’aménagement de gestion et d’entretien écologiques des cours d’eau)). Il fallait revoir le précédent document, qui date de 1992 : le Sdage (Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux). Pour tenir compte de l’évolution du territoire autant que de celle du cadre réglementaire. Les moyens informatiques actuels permettent en outre d’affiner les données.

Dans le secteur Molsheim-Mutzig, certains villages se trouvent évidemment plus impactés que d’autres. Par exemple : Dinsheim-sur-Bruche, dont l’entreprise Alsapan ; Mutzig, dans son centre urbain et sa côte ouest ; Molsheim, au lotissement des Prés ; Avolsheim, dans tout son secteur urbanisé ; Wolxheim, pour des entreprises qui auraient des projets de développement ; Ergersheim, au niveau du lotissement ; Ernolsheim-Bruche, dans une forte proportion ; Altorf, à l’ouest ; Duppigheim, dans sa zone d’activités.

www.orrion.fr

A LIRE:

L’expertise de Pascal FROMEYER Chef de pôle Prévention risques, à la direction départementale (DDT 67)
Dans quelle mesure le PPRI peut-il être ajusté
.

C’est Marc Scheer, vice-président de la communauté de communes de la vallée de la Bruche et maire de Rothau, qui a introduit le débat sur le PPRI (Plan de prévention du risque inondation) de la Bruche, à la salle polyvalente de La Broque, le 6 juillet dernier : « On pense parfois que ces mesures sont des gênes majeures, mais il est important qu’on réfléchisse sur ces problèmes d’inondations ! »

Après une présentation bien documentée de ce risque de catastrophe naturelle en ce qui concerne la vallée, avec, notamment, des rappels en images de la montée des eaux en 1990, le public a été invité à réagir.

Piscine en zone inondable ?

La première question est venue d’un habitant de Plaine, Bernard Stock, qui s’est interrogé sur le bien-fondé de construire une piscine (en ce moment, à La Broque, chantier lancé par la communauté de communes, ndlr) « en zone inondable. Y a-t-il des dérogations ? ». Les représentants de la DDT (direction départementale des Territoires), ainsi que le président de la communauté de communes de la vallée de la Bruche Pierre Grandadam, ont tenu à rappeler que le risque inondation, à cet endroit précis du chantier, était qualifié de faible. Pascal Fromeyer, chef du pôle prévention des risques à la DDT, a ajouté que, de plus, « la piscine s’inscrit dans une zone déjà urbanisée : il y a donc eu autorisation ».

Le même habitant de Plaine a pointé aussi du doigt la zone d’activités de Wisches. Alain Huber, adjoint au maire de cette commune, a expliqué que cette ZA avait été « construite dans le respect des textes concernant la zone inondable ».

Digues effacées, comme si elles étaient submergées

Pascal Fromeyer a abondé en expliquant que la modélisation présentée ce soir-là comprenait un effacement virtuel de la digue existante à Wisches, ce qui concourait, sur ordinateur, à une inondation majeure de ce secteur.

Un habitant de La Broque a appuyé, lui, pour un réaménagement des bords de Bruche et souligné le nécessaire entretien de ses berges, qui est normalement dévolu aux riverains propriétaires.

Des représentants de l’association Alsace Nature avaient pris part à cette rencontre. Ils ont exprimé, entre autres, leur souhait d’être davantage intégrés aux réflexions menées sur ce problème des inondations. « La société civile n’est pas assez impliquée. On arrive là en bout de course du PPRI ! », ont-ils notamment regretté.

Pierre Grandadam, d’Alsace Nature (homonyme du président de la communauté de communes de la vallée de la Bruche, ndlr), a plaidé subtilement pour « un peu plus de biodiversité dans les réunions », faisant sourire public et intervenants. Pascal Fromeyer a appuyé : « Si Alsace Nature veut nous rencontrer, il n’y a aucun problème ! »

« Et mon permis de construire… ? »

Un autre intervenant du public s’est inquiété pour son permis de construire, déposé voilà un mois à la mairie de La Broque : « Je souhaite construire à 30 m de la piscine : j’aimerais savoir ce qu’il en est… ». Pascal Fromeyer a confirmé à ce particulier que son projet se situait « plutôt en zone d’interdiction », mais des mesures, au moment de la construction, pourraient être prises, afin de mener tout de même le projet à bien, a tempéré le chef du pôle prévention des risques de la DDT.

http://c.dna.fr/edition-de-molsheim-schirmeck/2017/07/16/crues-quelle-prevention

www.orrion.fr

www.bas-rhin.gouv.fr

http://k6.re/PPRI-Bruche

Dans quelle mesure le PPRI peut-il être ajusté

édition des abonnés Dans quelle mesure le PPRI peut-il être ajusté ? Dans quelle mesure le public (ou des collectivités, associations, élus) pourra-t-il le faire évoluer ... Pour lire cet article, vous devez être abonné à l'une de nos offres web ou papier et vous connecter sur votre compte dna.fr avec votre identifiant et mot de passe habituels.

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